Les œuvres de Miséricorde spirituelles

1) conseiller ceux qui sont dans le doute,
2) transmettre la connaissance,
3) corriger ceux qui agissent mal,
4) consoler ceux qui souffrent,
5) pardonner les offenses,
6) supporter patiemment les défauts des autres,
7) prier Dieu pour les vivants et pour les morts.
1) Conseiller ceux qui en ont besoin.
Le don de conseil fait partie des dons de l’Esprit Saint. Pour donner un bon conseil, il faut donc être en harmonie avec Dieu. En effet, il ne s’agit pas ici de donner tel ou tel avis personnel, mais d’orienter celui qui a besoin d’un guide.
2) Instruire l’ignorant.
Il y a beaucoup de choses que l’on ignore, y compris dans le domaine religieux. Notre enseignement qui peut être oral, écrit, direct ou à travers les moyens de communication, mérite la récompense dont parle la Bible : « Ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude resplendiront comme les étoiles dans les siècles des siècles » (Dan 12, 3b).
3) Exhorter les pécheurs.
Cette œuvre de miséricorde concerne surtout le péché. Autrement dit, il faut corriger le pécheur. C’est Jésus lui-même qui parle de la correction fraternelle dans l’évangile de Mathieu : « Si ton frère a péché, va le trouver Jésus dit : Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère » (Mt 18, 15-17).
Nous sommes tenus de corriger notre prochain avec douceur et humilité. Cela peut être difficile, mais il faut alors penser à la fin de la lettre de saint Jacques : « Sachez que celui qui ramène un pécheur de la voie où il s’égare, sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés » (Jc 5, 20).
4) Consoler celui qui est triste.
Consoler celui qui peine, qui est dans la difficulté, est aussi une œuvre de miséricorde spirituelle. Cette consolation est souvent suivie d’un bon conseil qui aide à supporter la souffrance ou la tristesse. Entourer nos frères à tout instant, mais surtout à l’instant pénible, c’est imiter Jésus qui avait compassion des souffrances des autres. C’est manifeste le jour où il ressuscite le fils de la veuve de Naïm : « Lorsqu’il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville. Le Seigneur, l’ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit : Ne pleure pas ! Il s’approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s’assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère » (Lc 7, 11-17).
5) Pardonner les offenses.
« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé », demandons-nous dans le Notre Père. Et le Seigneur nous éclaire ainsi : « Si vous pardonnez leurs offenses aux hommes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas les offenses des hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus » (Mt 6, 14-15). Pour ce faire, il faut surmonter la vengeance, le ressentiment, traiter aimablement celui qui nous a offensé.
L’Ancien Testament nous propose le bel exemple de Joseph qui pardonna à ses frères d’avoir essayé de le tuer puis de l’avoir vendu. « Maintenant ne vous affligez pas et ne soyez pas fâchés contre vous-mêmes de ce que vous m’avez vendu pour être conduit ici ; c’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous » (Gn 45, 5). Le Christ sur la Croix est le plus grand pardon du Nouveau Testament. Il nous apprend à tout pardonner et toujours : « Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34).
6) Supporter patiemment les défauts des autres.
La patience face aux défauts des autres est une vertu tout comme une œuvre de miséricorde. On se pliera en la matière à ce conseil utile : si jamais supporter ces défauts entraînait un dommage plutôt qu’un bien, on serait alors tenu de corriger autrui avec beaucoup de douceur et de charité.
7) Prier pour les vivants et les morts.
Saint Paul demande de prier pour tout le monde, sans discrimination, y compris pour nos gouvernants et les autorités, pour tous ceux qui ont des responsabilités, puisque Dieu « veut que tous soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (Cf. Tm 2, 2-3).
Les défunts au Purgatoire dépendent de notre prière. C’est une bonne œuvre de prier pour eux afin qu’ils soient libérés de leurs péchés. (Cf. Mac 12, 46).


