Les œuvres de Miséricorde corporelles
1) donner à manger à ceux qui ont faim,
2) donner à boire à ceux qui ont soif,
3) vêtir ceux qui sont nus,
4) accueillir les étrangers,
5) visiter les malades,
6) visiter les prisonniers,
7) ensevelir les morts.
1) Donner à manger à ceux qui ont faim ; 2) donner à boire à ceux qui ont soif.
Elles sont complémentaires et concernent l’aide alimentaire et tous les secours matériels à apporter aux nécessiteux, à ceux qui manquent de l’indispensable dans leur quotidien. Saint Luc rappelle le conseil de Jésus dans ce sens : « Que celui qui a deux manteaux les partage avec celui qui n’en a pas ; que celui qui a de quoi manger, fasse de même » (Lc 3, 11).
3) Vêtir ceux qui sont nus.
Cette œuvre de miséricorde vise à couvrir une autre nécessité de base : le vêtement. Souvent la paroisse, une organisation humanitaire, nous en facilite la tâche en collectant des habits. Pensons alors à ne pas leur donner seulement ce que nous avons rejeté, ce que nous ne mettons plus, mais offrons leur aussi ce qui nous serait encore utile. C’est saint Jacques dans sa lettre qui nous encourage à être généreux : « Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? (Jc 2, 15-16).
4) accueillir les étrangers.
Cet accueil était vital dans l’antiquité puisque les voyageurs risquaient leur vie dans leurs déplacements. Ce n’est pas tout à fait le cas de nos jours. Ceci dit, nous devons être prêts à ouvrir nos portes à celui qui est dans la difficulté extrême et non pas seulement par hospitalité ou par amitié.
5) Visiter les malades.
Il s’agit de prendre soin, matériellement et en leur tenant compagnie, des malades et des personnes âgées.
Le Bon Samaritain est le meilleur exemple. Il soigna le blessé et ne pouvant pas s’en occuper directement, il confia ses soins à quelqu’un d’autre qu’il rémunéra (Cf. Lc 10, 30-37).
6) Visiter les prisonniers.
Aller auprès de ceux qui sont en prison pour leur apporter un secours matériel et spirituel qui les aide à devenir meilleurs, à s’amender, à préparer leur réinsertion par le travail, etc. C’est aussi collaborer à la libération des innocents, des séquestrés. Dans l’antiquité, les chrétiens versaient des rançons pour les esclaves ou se livraient eux-mêmes à la place de prisonniers innocents.
7) Enterrer les morts.
Le Christ n’avait pas où poser sa tête. Joseph d’Arimathie lui céda son tombeau et, qui plus est, eut le courage d’aller trouver Pilate pour lui en demander le corps. Nicodème l’aida aussi à l’ensevelir (Cf. Jn 19, 38-42).
Enterrer les morts peut sembler une injonction superflue puisque tout le monde est en fait enterré. Cette injonction est pressante en temps de guerre. Pourquoi est-il donc important d’enterrer dignement le corps humain ? Parce que le corps humain a été la demeure du Saint-Esprit. Nous sommes « des temples du Saint-Esprit » (1 Cor 6, 19).