13 mars 2016 : troisième anniversaire de l’intronisation du Pape François
« Buona sera », bonsoir !
C’est par ces mots qu’a débuté le pontificat du Premier pape jésuite de l’histoire et premier non européen : l’archevêque de Buenos Aires Bergoglio a été élu après quatre ou cinq tours de scrutin. Sa devise (Miserando atque eligendo : « En ayant pitié et en choisissant ou : en portant favorablement son regard sur… ») traduit déjà l’énergie qu’il entend déployer pour s’attaquer au problème de la misère.
Le deux cent soixante-sixième pape de l’histoire est apparu au balcon pour sa première bénédiction urbi et orbi. « Les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde », a plaisanté Jorge Maria Bergoglio, avant de prier pour son prédécesseur et d’appeler à la « fraternité » au sein de l’Église. Il a invité les fidèles à « entreprendre un chemin de fraternité, d’amour » et d’« évangélisation » et a demandé à la foule une minute de silence : « Priez pour moi et donnez-moi votre bénédiction ».
Archevêque de Buenos Aires et primat d’Argentine, cet homme timide et à la parole rare bénéficie d’un grand prestige parmi ses ouailles qui apprécient sa totale disponibilité et son mode de vie dénué de toute ostentation. Archevêque de Buenos Aires depuis 1998, il avait déjà été un « papabile » crédible lors du précédent conclave en 2005. Et « probable dernier en lice » face à Benoît XVI.
Remettre en ordre la curie, relancer le grand chantier de l’évangélisation dans le monde et se rapprocher des fidèles. La feuille de route de François est simple et la constance avec laquelle il s’est attelé à chacun de ces chantiers force l’admiration.